Dans la continuité de sa volonté d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, MSC Croisières s’est associée à Fincantieri et SNAM. Ensemble, les trois acteurs ont signé un protocole d’accord et détermineront la faisabilité d’un navire de croisière propulsé à l’hydrogène.
Les trois entreprises sont complémentaires sur le projet. Le groupe MSC qui possède la troisième plus grande compagnie de croisière au monde, Fincantieri qui est l’un des grands groupes de construction d’Europe et SNAM qui est un opérateur international d’infrastructures énergétiques.
L’objectif est dans un premier temps de réaliser une étude qui déterminera la faisabilité de la conception et la construction du premier navire de croisière propulsé à l’hydrogène au monde. Cela permettrait d’atteindre des opérations sans émission de carbone.
Le principal problème de l’hydrogène aujourd’hui, c’est sa production, souvent faite grâce à des procédés basés sur des énergies fossiles. L’hydrogène est alors dit “gris”.
Pour palier à cela, il existe une autre méthode : l’électrolyse. Elle permet de séparer les molécules d’hydrogènes et d’oxygène de l’eau. Tant que ce procédé est utilisé avec des énergies renouvelables, il ne produit aucune émission. Il s’agit alors d’hydrogène “vert”, ou “bas carbone”.
A bord, l’installation de piles à combustible permet de générer de l’énergie grâce à cet hydrogène. Cette pile n’émet alors que de la chaleur et de la vapeur d’eau.
La pile à combustile, déjà prévue sur le MSC World Europa
La pile à combustible à bord de navires de croisière est une nouveauté. Le futur MSC World Europa, qui sera le premier navire MSC à être alimenté au Gaz Naturel Liquéfié (réduisant déjà de nombreux types d’émissions) embarquera plusieurs piles à combustible.
Il doit être inauguré l’an prochain et est en construction à Saint-Nazaire. Elles sont là pour alimenter le réseau de chaleur et l’électricité à bord. Elles fonctionneront au GNL, comme les moteurs, mais cette production réduira de 30% les émissions de gaz à effet de serre par rapport à ce que l’un des moteurs aurait pu produire.
Mais l’important, c’est que ces piles sont compatibles avec d’autres combustibles, notamment l’hydrogène. On peut donc imaginer que le développement de l’hydrogène ait également un impact sur certains navires existants (au moins pour la production d’électricité et de chaleur).
Les trois entreprises, au cours des 12 prochains mois, étudieront toutes les données liées à la propulsion à l’hydrogène sur des navires de croisière. Cela va des données techniques, aux aménagements nécessaires jusqu’au calcul des économies d’émissions de GES, ou encore l’analyse technique et économique des infrastructures d’approvisionnement en hydrogène.
MSC Croisières précise que cette coopération avec Fincantieri et SNAM fera éventuellement l’objet de futurs accords.